Publié le 25 avril 2019 à 11h12

Une vedette est en train de naître sous nos yeux au Québec

Quel privilège pour nous en tant que média de pouvoir témoigner de l’évolution des artistes de chez nous! Le Québec a toujours été une pépinière de talents. Débutants ou vétérans, notre province déborde de gens créatifs prêts à combler les besoins du peuple que ce soit dans le milieu du divertissement ou dans le milieu culturel. Depuis l’avènement des nouvelles technologies et internet, tout le monde à la possibilité de se faire voir et de se faire entendre. La rédaction du JDHH aime donc porter une attention particulière sur les chanteurs indépendants qui se démarquent du reste de la masse.

Depuis nos deux dernières rencontres avec lui, les 6 derniers mois, AG (Antoine Gilbert) ne cesse de nous impressionner de par son désir de conquérir le monde. Depuis la sortie de son seul et premier clip « Comme un gamin » au mois d’août 2018 – il a fait l’ouverture et performé pour des grosses pointures du rap français tels que Vegedream et Algérino à Montréal et tout récemment à Londres pour le frère de Maître Gims, Dadju.

Ce qui nous pousse à poser la question suivante: est-ce qu’une vedette est en train de naître sous nos yeux au Québec ?

Combien de temps à durer ton Séjour à Londres ?

Mon séjour à Londres a duré 7 jours du 3 au 11 Avril. Mon show était le 7 Avril. Disons que j’avais prévu fêter les jours suivants le show, voilà pourquoi j’ai prolongé de quelques jours additionnels mon voyage. Et j’ai été servi en ce sens haha

Raconte nous le feeling que tu as ressenti les premières secondes de ton atterrissage à l’aéroport ?

De un, j’avais jamais vraiment voyagé. Mise à part un petit séjour à NewYork quand j’étais en secondaire 5 avec ma classe. Honnêtement, je trouvais tellement que tout ce que je vis est surréaliste que je me disais qu’il allait arriver un pépin du genre: Je perds mon passeport la journée de mon départ ou bien je me casse une cheville en tombant les marches avant de partir (rire). Non. Plus sérieusement, lorsque j’ai atterri à l’Aréoport Gatwick, j’en revenais pas. Je me suis dit à moi-même: « Est-ce que tu réalises vraiment que tu es à Londres live ??? » Un feeling dont je me rappellerai assurément toute ma vie.

Qu’est-ce que tu as remarqué de différent entre la société de la-bas et celle d’ici ?

Les gens sont beaucoup plus relax là-bas. Ça se voit dans leur façon de marcher, de parler etc. Ils sont aussi très respectueux et sympathiques. Les routes sont magnifiques, et malgré que c’est une immense ville, c’est très propre. Je ne me rappelle même pas avoir vu des déchets parterre. Là-bas, on a le droit de se promener avec notre verre de bière à la main en pleine rue, c’est spécial.

C’est interdit presque partout de filmer avec une caméra, parce qu’il y a eu un attentat, il y a quelques semaines, et disons qu’ils ont peur que quelqu’un puisse filmer des espaces ou endroits pour préparer ou planifier un attentat. Donc la ville est constamment aux aguets et c’est compréhensible

La vie coûte vraiment cher et aussi il pleut tout le temps. Mais jamais toute la journée (rire).

As-tu eu la chance de goûter à la nourriture anglaise ?

Pas vraiment parce que je préférais me faire une petite épicerie avec mon crew. C’était beaucoup moins dispendieux. Par contre, j’ai goûté en masse à la bière locale là-bas et wow. Pour un amateur de bière comme moi; j’étais conquis sur le champ.

Faire la première partie de Dadju à Londres; c’est quand même quelque chose de particulier pour un artiste qui débute. Est-ce que la réalité qui sépare ton emploie de tous les jours et ton activité artistique devient un peu plus dure à gérer ou pas du tout ?

À l’heure où on se parle, je te dirais un gros OUI. En toute humilité, je suis de plus en plus sollicité et les shows deviennent de plus en plus gros et disons que gérer les deux côtés devient presque impossible. Je devrai assurément faire un choix, éventuellement, si ça continue comme ça…c’est clair.

Avais-tu des craintes ou des insécurités avant le concert ?

Non. Pour la simple et bonne raison qu’avec l’expérience de Vegedream en octobre 2018 et de l’Algérino en Février dernier; je savais un peu à quoi m’attendre. Et j’ai pratiqué beaucoup aussi. Par contre, les dix minutes avant de monter sur scène; j’étais extrêmement nerveux. C’était insupportable. À me demander pourquoi je fais ce foutu métier-là haha. Ensuite, je me suis dis: « Heille, common man. T’es à Londres, tu chantes tes compos devant une salle pleine, pourquoi tu es nerveux ? » C’est là que j’ai foncé.

As-tu fais de plus en plus connaissance avec Dadju ?

Après sa perfo, j’ai pu discuter avec lui et prendre une photo. Il est très calme, sympathique. Il ne se prend pas la tête malgré ses 600 000 albums vendus. Il me regardait droit dans les yeux et avait pas l’air du tout de me prendre pour un petit. Je l’ai félicité pour sa carrière artistique, il m’a remercié en souriant. On s’est serré la main et boom il est parti (rire).

De retour à Montréal…Qu’est-ce que tu as retenu de ta performance sur la scène et de la foule là-bas ?

La salle était sold out, un mois avant le show. Il y avait 800 personnes et plus – un public majoritairement de filles conquises par Dadju (rire). Quand elles feel le beat, elles dansent direct. Ce fût un bon et beau test pour moi. Tout s’est bien déroulé. J’étais plus à l’aise sur la scène. Je discutais avec la foule, entre mes chansons – ce que je ne faisais pas avant. C’est mon producteur Striger qui m’a conseillé de faire ça, et ça porté fruit. J’ai vécu la plus belle soirée de ma vie et les filles à Londres sont magnifiques.