Mindflip: le rappeur québécois qui connaît un succès viral
Un rappeur de Gatineau élève à d’autres horizons le rap anglophone du Québec.
Avec un rap en anglais qui acquière en ligne une diffusion exponentielle, Mindflip entame sa carrière en force et ses pièces aux accents old school résonnent déjà partout au pays. Alors qu’il vient de sortir le clip What I Want, l’artiste fait le buzz et il s’agit assurément d’un phénomène loin d’être anodin. En effet, son travail se distingue d’abord par sa valeur musicale. Qui est ce rappeur québécois dont le nom apparaît maintenant aux côtés de ceux de Justin Bieber et de DojA Cat sur la playlist Hot Hits Canada de Spotify ?
« J’ai réussi à trouver une place à travers des communautés qui aiment et diffusent ma musique », résume en entrevue Mindflip. « Si mes rythmes accrochent le grand public, mon style et ma syllabique rejoignent les hip hop heads et les puristes. »
La diffusion se fait virale et compte 20 millions d’écoutes combinées sur toutes les plateformes. D’ailleurs, Mindflip fait mieux que jamais entendre l’influence de la mouvance West Coast des nineties avec sa toute nouvelle pièce What I Want. Sonorités en mode stéréo et flow convainquant, la formule accroche à souhait et on pressent un autre succès.
What I Want, le tout nouveau clip de Mindflip
Cliquez sur l’image pour visualiser…
« La prochaine chanson sera quant à elle complètement East Coast, on me connaît à un certain son mais j’aime varier en création, je pourrais tout aussi bien throwdes pièces new school. » divulgue celui qui refuse de se cantonner dans un seul genre.
Mindflip s’affirme déjà comme un des premiers rappeurs anglophones québécois à connaître un succès qui dépasse aussi brillamment les frontières.
« Quand on pense à des exemples de représentation internationale du Québec, on pense à Céline Dion ou encore à Kaytranada », note Mindflip. « Il y a tellement de talent dans le hip hop au Québec, j’aimerais qu’on soit fiers. »
Un essor apparu en pleine crise sanitaire et qui prend une envergure d’autant plus marquée à l’extérieur du pays depuis la parution il y a quelques mois de Run my shit. Déterminante pour l’artiste, la pièce a rapidement atteint le statut de hit avec une diffusion qui dépasse le million d’écoutes sur les principales plateformes numériques. Appel éloquent à faire son propre chemin, elle se révèle aussi particulièrement représentative de l’esprit propre à Mindflip.
MIND CHANGER
« C’est une bourse de 1500$ de la ville de Gatineau qui m’a permis de tourner le clip Everywhere We Go en 2019 et j’ai été capable de reposter le clip sur Rap Nation, Le clip a fait 2 millions de visionnements en deux mois. » dit-il à propos de ce qui allait devenir un moment charnière pour sa carrière.
Un game changer qui lui donne les moyens de dédier davantage de temps à la musicale puis d’entreprendre diverses collaborations avec des grands noms de l’industrie, au Québec mais aussi en Europe et aux États-Unis.
« Grâce au travail avec Abel Beats et Beatminor, j’en suis venu à définir le son old school que je voulais vraiment. J’ai aussi fait une entente avec l’entreprise de distribution Believe Music. » dit-il.
L’artiste avait fait le choix de mettre le cap sur une carrière en musique deux ans plus tôt grâce à des études en Music Business Management au Collège Algonquin. Un parcours qui lui a permis de comprendre l’industrie musicale et qu’il met aujourd’hui à profit de son œuvre. « Quand on chante en anglais au Québec, on doit être particulièrement bien outillés. On destine principalement les subventions aux artistes francophones. » dit-il
Mindflip a fait ses premières armes dans le hip hop à titre de bboy avant de s’affirmer comme rappeur. « J’ai fait un voyage dans l’ouest canadien en 2017 et c’est là que j’ai découvert en pratiquant avec des amis comment je pouvais utiliser ma voix. J’ai maintenu le nom que j’avais dans le breakdance », dit celui qui se distingue aujourd’hui justement par une voix qui passe souvent par le chant.
Au-delà des habiletés à faire des mouvements comme des backflips, l’artiste souligne que ce nom évoque aussi le moteur que constitue pour lui la méditation.
« Je me suis mis à en faire pour trouver mon life purpose puis à animer des méditations de groupe et cela m’a conduit à produire des événements, dit-il. « À un certain moment, j’organisais les plus gros partys du cégep alors c’était rendu lit. »
Il soulève que cette pratique lui a permis d’acquérir la confiance nécessaire pour entreprendre une carrière musicale. « Tout est possible, peu importe qui tu es, d’où tu viens ou l’âge que tu as, Sky is the limit, it’s all in your mind. » dit celui qui gagne aujourd’hui en reconnaissance.
Suivez Mindflip sur ses réseaux
