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Publié le 17 juillet 2020 à 18h41

Il refuse de suivre la vague mélodieuse (auto-Tune) et trap que l’on entend à Montréal

Un nouveau EP intitulé « Influence(s) » marque la première sortie musicale d’un tout nouveau rappeur qui fait son entrée sur la toile. Influence(s) comporte six chansons conçus pour attirer l’attention des puristes de rap, et fanatiques des jeux de mots accompagnés d’une montagne russe de flow. 

Né et ayant grandi dans un des quartiers les plus mutliculturels de l’île de Montréal, le quartier Petite-Bourgogne près du marché Atwater, nous avons voulu en découvrir davantage sur cet artiste qui a tout récemment été en première partie d’un spectacle de Sans Pression à Sorel. 

 

La rédaction du JDHH vous présente l’auteur-compositeur-interpète Dual-IT

 

 

 

 

Premièrement, quelles sont tes origines ?

Ma mère est québécoise et mon père salvadorien.

 


D’où t’est venu ton nom d’artiste Dual-IT ?

 À ma première année d’université à HEC Montréal, j’écrivais et composais de la musique tout en étudiant afin de devenir CPA fiscaliste. À cette époque, mon nom d’artiste était El Pitos (un personnage sans scrupule, humoristique et arrogant que j’ai créé au secondaire). Mais, en vieillissant, je voulais passer un message plus responsable, réfléchi et conscient, tout en conservant cette identité humoristique d’El Pitos. C’est là qu’est venu Dual-IT. Je trouvais intéressant de vivre cette dualité entre le monde du hip-hop et le monde de la finance, et également la dualité entre mes deux personnages.

 

 

Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans la musique ?

Par la force des choses! J’ai eu la chance de faire partie des Petits-Chanteurs-du-Mont Royal, une école de musique et de chant reconnu dont a notamment fait partie Gregory Charles. Pendant ces 8 années d’école et de musique, j’ai appris le chant, le piano, la théorie musicale et l’ardeur requise lors d’enregistrements sonores et prestations musicales. Le goût pour le rap est venu très jeune également. Enfant, j’écoutais IAM, Dubmatique, Sans Pression, Loco Locass et Eminem. Il était inévitable que je profite de ce bagage pour me lancer dans la musique en solo, une fois plus mature.

 

On sait que dans ta vie de tous les jours tu es CPA fiscaliste. C’est ta profession! Pour toi le rap, c’est un hobbie ou tu espères en faire une carrière un jour ?

Ouch! La question qui tue! La musique et le rap, ce sont des passions depuis tout petit. J’ai fait mes études afin de m’assurer un revenu adéquat et une qualité de vie à long terme. J’aime ma profession, mais en toute sincérité, si j’ai l’occasion de vivre raisonnablement de ma musique, je sauterai les deux pieds joints. Qui refuserait de vivre de sa propre passion?

 

 

 Le EP « Influence(s) est ton premier projet hip-hop. Comment s’est déroulé la production ? As-tu fait cavalier seul sur ce projet ?

Le projet a été entièrement enregistré, mixé et masterisé par moi-même. J’ai également composé la majorité des instrus qui figure sur le EP. Je dois toutefois admettre avoir eu l’aide de deux autres musiciens en or, aussi anciens Petits-Chanteurs-du-Mont-Royal, sur certaines productions.  Je tenais absolument à produire seul pour ce premier projet afin de bien comprendre les rudiments de la production pour ensuite m’entourer d’une équipe professionnelle et mieux comprendre leur domaine.

 


Sur ton EP « Influence(s) » on a remarqué une ressemblance d’Eminem sur ton flow et ta façon de balancer les mots. Surtout sur la chanson « Trappe du Trap »…est-ce que Eminem fait partie de tes grandes inspirations ?

Eminem est effectivement une inspiration dans ma musique à plusieurs niveaux : que ce soit pour son parcours de vie, pour sa capacité à écrire des rimes multisyllabiques, ou encore pour sa manière de transmettre son message par son flow et ses intonations vocales. Il est l’un des rares OG à maintenir un niveau élevé de qualité dans sa musique, même après 20 ans de carrière.

 

 

Selon toi, qu’est-ce qui te différencie des autres rappeurs à Montréal ?

Je nage un peu à contre-courant. Je ne suis pas la vague mélodieuse (Auto-Tune) et trap que l’on entend à Montréal, malgré que j’aime bien ce style. Je me différencie plutôt dans ma qualité lyrique, mon flow, et le message que je souhaite transmettre. Certains diront que je suis un « puriste» dans mon approche hip-hop – ce n’est pas faux, mais je suis ouvert à d’autres styles.

 

 

Avec quel artiste t’aimerais collaborer dans le futur ?

 Plusieurs, une bonne dizaine! Pour la cause je vais en nommer trois : Koriass, Cœur de Pirate et Adamo.  Si l’un de vous lisez ceci, mon instagram est @dual.it. DM pour une collabo haha! Bref, chaque chose en son temps!

 

 

Le meilleur album rap que t’as écouté dans ta vie c’est lequel ?

Marshall Mathers LP.

 

 

Quelle est ta plus grande qualité et ton plus gros défaut ?

Je suis persévérant et tenace dans
absolument tout ce que j’entreprends. Par contre, je peux être très maladroit dans mon approche et certains diront que je manque cruellement de tact.

 

 

 

Pour conclure, une journée dans la peau d’un CPA fiscaliste, ça ressemble à quoi ?

 

En dehors des conférences et autres réunions, j’identifie, gère et résout des problèmes de nature fiscale pour nos clients (sociétés, fiducies, etc.). J’effectue essentiellement de la consultation et de la planification fiscale. Tu as des problèmes avec Revenu Québec? Écris-moi hehe!

 

 

Découvrez sans plus tarder son clip « Trappe du Trap »

 

 

 

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Cliquez sur l’image pour écouter « Influences » sur Spotify..

 

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