Publié le 14 octobre 2020 à 16h11

Il dénonce le racisme systémique et la mort de Joyce Echaquan: « Le Québec en a assez! »

Le rappeur québécois Jack Lag Clack est un nouvel artiste qui possède un style unique et propre à lui. Son rap humoristique trap qu’il considère lui-même un peu absurde est pour lui une opportunité d’explorer plusieurs zones avec une nouvelle approche pour sortir des sentiers battus.

Cette fois-ci, il sort de son registre en rendant hommage à Joyce Echaquan, une femme Atikamekw de 37 ans, décédée dans des circonstances nébuleuses dans un hôpital de Joliette le 28 septembre. La chanson intitulée #JusticePourJoyce représente pour lui l’occasion de dénoncer le racisme systémique qui ronge depuis trop longtemps notre société

JDHH l’a interviewé pour connaître ses motivations et projets futurs.

T’as que âge et tu viens de quel coin ?

J’ai 22 ans, j’ai grandi à La Prairie. Maintenant, je suis plus souvent à Brossard avec la team.

D’où vient ton nom de scène Jack Lag Clack ?

En fait, c’est Tali-b en pleine session studio qui m’a dit « Yo Bro tu vois tu devrais t’appeler Jack Lag Clack » et le name se voyait humoristique mais quand même, je veux proposer à mes fans un style versatile.

Qui t’a influencé ou qu’est ce qui t’a poussé à te lancer dans le rap ?

Depuis tout petit, je me suis jamais vraiment vu faire autre chose. La musique m’a sortie de beaucoup de mauvaises habitudes et m’a aidé à devenir discipliner. Mon père a tout le temps eu un certain love pour le rap et plus jeune il me faisait écouter les classiques du rap de l’époque. Je me suis lancé dans le rap grâce à DawaMafia. Ce sont les premiers qui ont vraiment cru en moi.

Tu as sorti ton clip « Poupée gonflable » sur youtube. Un son à saveur humoristique. Qu’est-ce qui t’a inspiré à écrire cette chanson ?

J’ai voulu provoquer l’inattendu. Parler d’une poupée gonflable sur des vibes rap des années 80-90 c’est peu commun, on s’entend. Je compte continuer à proposer de la versatilité à mes fans pour la suite de ma carrière.

Comment décrirais-tu ton style musical ?

Des vibes au goût du jour avec du rap humoristique mais toujours sous différentes formes

Parles-nous de ton initiative avec la chanson en hommage à Joyce Echaquan….pourquoi ressens-tu le désir de dénoncer le rascime systémique ?

Les gens en ont assez! Je parle pour tout le peuple québécois. Jai envie de leur dire : »Le Quebec est derrière vous, ayez courage, nous vous envoyons des ondes positives ». Le racisme systémique est partout et faut que ça cesse. Je me suis dit que si je ne le fais pas, je n’aurai pas accompli mon devoir de citoyen. Imaginez que ça arrive à votre mère. C’est horrible! C’est le moment où jamais pour rendre justice à Joyce Echaquan. J’envoi mes plus sincères condoléances à la famille et les proches.

Tu sembles travailler étroitement avec DawaMafia, quel est leur rôle dans ta carrière ?

Ils sont tous comme mes frères, au quotidien on est ensemble. Au niveau de la musique c’est ma direction artistique. Les gars sont toujours présents, on se supporte tous. Notre laboratoire c’est Switching Knobs (Yann Johnson) où ont produit les hits. On est soudé et on essaie toujours de créer des choses différentes.

Ton album rap préféré de tous les temps c’est lequel ?

Strictly 4 my niggaz Tupac et surtout la chanson « Keep ya head up ». J’aimais l’énergie que Tupac projettait autour de lui. Il disait les choses même si ça pouvait choquer. Il dénonçait les réalités de l’époque.

À quoi on peut s’attendre de toi pour l’année 2021 ?

Je suis en train de préparer un album. Pour 2021, j’ai de la nouveauté et plein de projets.