MAVE a vu grand pour son premier album solo « Trou noir »
Mave a vu grand pour cet album de 11 titres, un nombre imposant de sons qui montre toute la force de sa passion pour la musique. « Trou noir » est un saut musical dans l’inconnu, un nom évocateur qui colle bien à l’univers de l’artiste.
Lunettes de soleil rouges calées sur le nez, doudoune noire, col cheminée serti d’une chaîne en or, ce jeune à peine âgé de 17 ans veut s’imposer dans le rap game.
Sa posture assurée sur la cover en atteste. Sûrement inspiré par la science-fiction à l’instar du titre de l’opus, le rappeur semble tout droit sorti d’un film. En mars, le journal du hip-hop avait déjà parlé de ce talent prometteur qui avait sorti un premier clip de son morceau « validé » où il verse dans l’ego trip. Une ligne de conduite qu’on retrouve tout au long de notre écoute. Le clip réalisé par Vizi HD nous dévoile une vidéo épurée avec Mave au centre, qui se détache d’un fond jaune, légèrement éclairé comme s’il était entre ombre et lumière.
Dans cet album, Mave nous fait explorer les tréfonds de son quotidien et de son âme, abordant les piliers de sa vie dont ses proches, sa quête de succès ou ses amours. L’utilisation de l’autotune saupoudre la majeure partie des sons de l’album insufflant une pate futuriste. Ce qui est le cas dès son premier morceau « Introduction ». Des basses régulières viennent souligner son rap chanté dans l’air du temps qui n’est pas tout à fait du cloud rap, mais s’en apparente fortement : « Je suis dans le club et je vibe. J’écris mes peines dans les cahiers ». « Fumée d’amnésie », nom très poétique d’un des titres de son album, s’avère être une danse de la séduction rythmée qu’il adresse à la fille qui lui plaît. Toujours à la page, quoi de mieux qu’une instru à la sauce jersey drill pour donner du rythme et de la légèreté.
« Lunettes prada » en référence à son goût remarqué pour les lunettes de soleil probablement est un morceau marquant où son flow et ses paroles courtes aux rimes bien pensées se calent parfaitement avec l’instrumentale. En feat avec Vizi, il s’agit d’un de nos sons préférés. Pour les amateurs de basses boostées, « Cruel » est un morceau de choix. Ce goût invétéré pour les basses trap, il le réinvestit d’une autre manière dans plusieurs sons tel que « Laisse moi tranquille » où il se fait accompagner en anglais par XLO. Des basses récurrentes dont on s’imprègne profondément une fois de plus dans « Parano ».
Et il n’hésite pas non plus à surprendre en termes d’instrumentale comme dans « Famille » avec un son d’instrument à corde mélodique mis en exergue qui saura sans doute apaiser l’auditeur. On y retrouve plusieurs nuances d’émotions où la confiance laisse parfois place au doute et à la tristesse comme dans « Paradoxe » en feat avec Pinnokio.
« Trou noir » clôture l’album et montre une certaine complexité du rappeur qui peut aussi s’enfoncer dans la pénombre et la solitude, thème fondamental qui résonne directement avec le titre marquant de l’opus. La boucle est ainsi bouclée.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour écouter « Trou noir » dès maintenant.