Yellowstraps: l’artiste hybride avec un avenir prometteur

Yellowstraps, une découverte coup de cœur que les Montréalais ont pu apprécier le weekend dernier dans le cadre du festival du Jazz de Montréal. Si vous n’étiez pas au rendez-vous, voici de quoi vous donner un avant-goût de ce jeune artiste dont l’avenir semble très prometteur. 
 
Ce n’est pas tous les jours que le temps se montre très coopératif. Pourtant, en cette journée du 30 juin, c’est sous un ciel bleu et une chaleur presque réconfortante que j’ai fait la rencontre de Yellowstraps. Jeune chanteur dont la plume mêle des genres tels que la new-soul anglo-saxonne, du Bedroom R&B ou encore des influences Jazz. En somme, un univers musical qui ne vous laissera pas indifférent. Si pour le jeune artiste faire vibrer les foules à travers ce melting-pot de sonorité reste primordial, c’est avant tout par son écriture qu’il veut marquer les esprits puisque c’est ce qui l’a poussé à se lancer dans la musique. 
 
[Tout ça] c’est surtout grâce aux autres artistes que j’ai découvert quand j’étais plus jeune et à travers certaines musiques… Parfois, tu ressens des émotions et des choses que tu ne sais pas trop comment expliquer. Et pour moi j’avais l’impression que [ces artistes étaient] un peu des super héros avec des pouvoirs magiques de transmission de choses inexplicables. Je me suis dit, je veux être pareil, je veux pouvoir réussir à transmettre des émotions à travers la musique.



C’est avec des reprises qu’il fait ses premiers pas. À ce moment-là, ses inspirations sont encore très centrées sur la Pop Rock. Avec le temps, il s’ouvre à la musique Hip Hop et notamment au Jazz, son groupe et lui-même décident alors d’assembler tous ces styles pour créer leurs propres compositions. 

Lorsque Yellowstraps débute, il est aux côtés de son frère avec qui il forme un duo. Il y a environ 1 an et demi, ce dernier a quitté le projet. À partir de là, s’est dessinée plus concrètement l’idée de lancer un tout premier album solo pour marquer cette nouvelle ère qui s’annonçait. Un projet que l’artiste semble très enthousiaste de réaliser mais qu’il appréhende toutefois, puisqu’il s’agira de son premier album. 
 
Plus personnel, tant dans les paroles que dans les mélodies, le projet arborera toujours l’essence originelle de Yellowstraps à ses débuts, mais avec encore plus de mélanges de styles et de combinaisons.
 
J’ai voulu faire un contraste [l’album] parle des relations compliquées, cette fois-ci ce sera plus dur dans le son avec des choses très deep, mais ce sera doux dans les mélodies de voix. Je voulais vraiment ce contraste entre guillemets de l’amour qui peut être dur, froid et intense et en même temps doux et apaisant. Je me suis inspirée de certaines sonorités sur d’anciens morceaux de Kanye West, mais aussi de James Blake…



Parmi les titres phares du projet, on retrouvera Headown que l’artiste a interprété sur scène pendant son passage au festival du Jazz de Montréal. Un morceau enivrant qui reprend cette fameuse thématique du couple que l’artiste souhaite exploiter dans son album et qui est déjà disponible sur toutes les plateformes. 

Petite anecdote concernant le clip d’Headown, Yellowstraps en a fait la réalisation! “ 

[…] Comme ce sont des émotions qui me traversent moi, j’ai besoin qu’à l’image ce soit exactement comme ce que moi j’ai en tête […] C’est pour cette raison que la plupart des clips c’est moi qui les réalise. “



L’album nous offrira également plusieurs collaborations, dont une avec Roméo Elvis avec qui le chanteur partageait les bancs de l’école et Swing sur le titre Merci (également disponible sur toutes les plateformes), il me confie également qu’il faudra s’attendre à des featurings en français et anglais notamment avec une artiste de Bruxelles et un rappeur UK… Affaire à suivre! 



Le projet, à l’image de l’artiste, s’annonce à la fois original et complètement hybride.   
 

Ce qui me définit c’est que je n’ai jamais pris de cours de musique alors je ne m’impose pas de limite. C’est ce qui m’a aidé à être hybride et à mélanger plein de styles. Si ça te parle, tu le fais sans te poser de question. 



Lorsqu’on lui demande à quoi il aspire d’ici quelques années, il répond en toute simplicité qu’il espère pouvoir voyager grâce à la musique. Celui qui au départ aspirait avec son frère à faire une session colors (qu’ils ont d’ailleurs réalisé) m’explique que ce sont ces petits rêves, défis que l’on se donne qui permettent de nous maintenir au quotidien.


L’entrevue se termine, Yellowstraps rejoint alors son équipe qui prépare son séjour à Montréal… 
Nous sommes aujourd’hui quelques jours après son passage au festival du Jazz de Montréal, après une performance à la hauteur de nos espérances et la présence de nombreux artistes de talents qui l’ont accompagné sur scène, dont Primero et Swing, on peut dire que le public n’est pas près de l’oublier!