Publié le 30 mai 2023 à 16h33

Le beatmaker Levitation Beats lance une émission musicale à tout casser

Beatmaker, producteur et parfois même réalisateur, la rédaction du JDHH vous présente cette semaine Levitation Beats. Le jeune parisien qui réside maintenant à Montréal fera paraître le 2 juin le premier épisode de son émission musicale intitulée «Dans le stud ». Pour cette première, c’est avec la talentueux rappeur David Campana que la scène hip hop de MTL aura l’opportunité de découvrir ce concept rafraîchissant.

Depuis 2016, la jeunesse occupe une place importante dans le rap au Québec. Pour Levitation Beats, le moment est idéal pour susciter l’engouement avec le lancement de la saison 1 de son émission. Après de nombreuses années à travailler dans l’ombre, le beatmaker/producteur se dit maintenant être enfin prêt.

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Voici ses réponses à nos questions.

Premièrement, tu as quel âge et explique-nous ce qui t’a poussé à quitter la France pour venir habiter Montréal ?
J’ai 30 ans, j’ai déménagé ici en 2020 après une année sabbatique en Amérique latine en 2019. Et au retour de ce voyage, j’ai décidé de faire le saut avec la personne avec qui j’étais car je ne voulais pas rester en France.

Parles-nous un peu de ton parcours musical. Depuis combien de temps tu es dans le domaine, quelles ont été tes premières influences et comment tu as su que tu étais fait pour être beatmaker/producteur ? À 15 ans, j’ai commencé mes premières compositions. Au début, je faisais le DJ pour quelques anniversaires voulant faire comme mon grand frère à l’époque.
Puis je me suis dirigé vers le beatmaking par hasard grace un camarade de classe qui m’avait donné Fruity Loops 4 ! À ce moment là, j’ai su que je voulais créer mes propres musiques et pas faire des remix de chansons qui existent déjà. Et c’est là que j’ai découvert « mon mentor » sur Youtube…RYAN LESLIE.

Pourquoi avoir choisi Levitation Beats comme pseudonyme ? Le pseudonyme Levitation m’a été donné par un membre de mon groupe d’amis proches, le Vif Crew.
J’ai quelques talents de danseur et pendant une soirée j’ai fait ce qu’on appelle un BTP dans notre groupe (porter une fille avec élégance)

Puis mon ami m’a dit « Yo on aurait dit que tu étais en Levitation »….vu que je faisais des prods vraiment atmosphériques et planantes à mes débuts, ça a fait comme un déclic donc j’ai rajouté beats derrière puis le nom est né.

Le 2 juin, tu lances un tout nouveau projet qui s’appelle « Dans Le Stud », quel est le concept et l’objectif du projet ? Le concept DansLeStud est simple; j’invite un artiste en studio, je lui fais écouter 3 beats prévus spécialement pour lui. Puis à la suite de ça, il en choisi une, on découvre comment j’ai fait le beat, le processus de l’artiste (écriture, topline et enregistrement) et à la fin on dévoile le résultat final. L’objectif est de rentrer en immersion totale sur la création d’une musique et que le public se sente avec nous… DansLeStud.

Comment s’est déroulée la gestion de ce projet, facile ou difficile ? On va dire compliqué au début. Beaucoup de doutes à enlever dans un premier temps, énormément de sacrifice aussi sur le plan personnel, mais c’est quelque chose que je voulais faire depuis pas mal d’année donc j’ai simplement suivi mon plan.

Comment fonctionne une session de composition avec Levitation Beats, qui donne les idées principales ?

Quand je suis en session, généralement, je viens préparer avec des beats complets ou juste des mélodies, si je sais déjà où veut aller l’artiste.
Ensuite, je reste à l’écoute surtout, et j’apporte à l’artiste des idées que j’entends parfois dans ma tête.
J’essaie de toujours avoir des propositions et pas juste faire une instru et salut !

Selon toi, quelle est la compétence essentielle qu’un beatmaker/producteur doit impérativement posséder ?
Pour moi, la compétence essentielle que doit avoir un beatmaker/producteur c’est trouver sa couleur, la chose qui te différencie de tous les autres producteurs.
On est tous capable de faire tout type d’instrumentale et il le faut, mais il faut aussi selon moi savoir où on est le plus fort et perfectionner son style.

Dis-nous ce que tu aimes le plus et ce que tu aimes le moins de l’industrie hip hop au Québec en 2023 ?
Ce que j’aime le plus dans l’industrie hip-hop enfin surtout à Montréal, c’est la diversité des artistes, il y a beaucoup de propositions musicales.

Ce que j’aime le moins c’est que l’industrie est jeune et pas assez mis en avant selon moi, mais ça crée beaucoup d’opportunité justement.

Qui est ton producer préféré toute catégorie confondue ? Ça se joue entre Ryan Leslie et Timbaland.