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Publié le 21 avril 2022 à 16h59

Jeune Rebeu fait son comeback avec « Grind », premier extrait de l’album « Minuit sur le quatre »

Cette semaine, JDHH braque les projecteurs sur le talentueux rappeur montréalais Jeune Rebeu qui signe son retour avec un convaincant single intitulé « Grind ». Le gérant de l’artiste nous avait promis de la frappe et c’est ce qui a été livré. En effet, Jeune Rebeu prépare le terrain pour un nouvel album qui inclut des collaborations avec des gros nom de la scène musicale de MTL. Dans le cadre de cette éventuelle sortie, on lui a posé quelques questions dans un entretien exclusif. 

 

 

crédit photo: Altum Image 

 

 

Voici ses réponses.

 

 

Tu as quel âge et tu viens de quel coin ?

 

J’ai 24 ans. J’ai vécu quelques années à Montréal-Nord et à Verdun avant de m’installer à LaSalle quand mon père a acheté une maison. C’était l’objectif ultime pour lui. Souvent quand tu grandis dans une famille pauvre, ta priorité c’est de devenir propriétaire.

 

 

Qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans le rap et depuis combien de temps tu en fais ?

 

À 13 ans, je fréquentais une école où régnait un réel rejet des différences dans la mentalité ambiante : ethnie, croyances, goûts personnels… J’avais besoin de m’exprimer là-dessus. Puis un jour, une amie m’a invité à rejoindre un atelier d’écriture qui se donnait au centre de loisirs Côte-des-Neiges par Vocal Osmoz, un grand du quartier. On se retrouvait chaque samedi pour écrire sur un thème et un beat imposés, puis à la fin de la séance, on faisait un cypher et le premier qui ratait sa partie (mauvais flow, bafouillage, etc.) devait faire des push-ups. Depuis ce jour, je n’ai jamais arrêté.

 

 

Tu es signé sous l’étiquette du label indépendant de Ousmane mieux connu sous le nom de OTMC du groupe mythique Dubmatique. Comment s’est faite la connexion entre vous ? 

 

Il m’a découvert sur MTL Vibes, un son sur lequel j’ai collaboré avec 5 jeunes rappeurs prometteurs de la ville. Ensuite, il s’est intéressé de plus près à ma musique et il a aimé ce que je proposais alors il m’a contacté pour qu’on travaille ensemble.

 

 

 

Parle-nous de ton nouveau single « Grind ». Qu’est-ce qui t’a inspiré à écrire cette chanson  ? 

 

Grind pour moi c’est l’hymne des gens qui travaillent pour s’en sortir, pour s’élever dans la société. Tu peux être un commis, un coiffeur ou même un gérant de magasin, si tu travailles pour faire ton argent et t’émanciper, tu es dans ton grind. C’est à eux que je dédicace cette chanson. Tous ceux et celles qui s’y reconnaissent sont invités à l’adopter.

 

 

Ton projet « Minuit sur le Quatre » est prévu pour le printemps. Pourquoi ce titre  ? 

 

« Minuit » veut dire l’heure la plus sombre et « le Quatre » fait référence à Montréal comme le « 6 » fait référence à Toronto. C’est un titre qui peut avoir différentes lectures. 

 

 

Qu’est-ce que ce projet représente pour toi et à quoi doit-on s’attendre du côté sonore ?  

 

Minuit sur le Quatre me présente sous un autre angle. Je me suis renouvelé! J’ai abordé des sujets inédits comme mon enfance et les problèmes familiaux dans lesquels j’ai baigné, là où sur Business & Sentiments le propos tournait essentiellement autour des deux mêmes thèmes. Pour moi, Minuit sur le Quatre est une suite plus riche et plus dense de la trilogie avec des mélodies plus poussées, des featurings plus notables et des prods plus impactantes.

 

 

Tu as mis combien de temps pour réaliser l’album ? 

 

Huit mois.

 

 

Peux-tu nous parler un peu des featurings  ?

 

On a Barnev, David Campana, 4Say et Vocal Osmoz : 4 artistes pour qui j’ai beaucoup de respect. J’ai aussi initié MTL Vibes 2 qui devrait arriver un peu après l’album. On a mis 6 rappeurs solides de la ville sur un beat. Ça va être le feu!

 

 

Quelle est ta chanson coup de cœur sur ce projet ? 

 

J’ai des goûts différents, chaque jour, mais aujourd’hui mon cœur penche pour « Dans le mood », un vibe d’été genre toi qui ride avec ta copine.

 

 

Selon toi, qu’est-ce qui te distingue des autres rappeurs francophones au Québec ? 

 

La versatilité.

 

 

Des personnes que tu veux saluer pour le mot de la fin ? 

 

Je salue Razor et Frank’emcy, qui sont en ce moment même en train d’apporter les dernières retouches au projet.

Je salue Ousmane, toujours fidèle au poste pour les moves qu’il faut au bon moment.

Et bien sûr, je salue tous ceux qui me suivent ainsi que ceux qui me découvrent à l’instant

 

Tout pour la ciudad

 

 

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Cliquez sur le lien ci-dessous pour visualiser  « Grind »

 

 

 

 

Tags : Jeune Rebeu