Publié le 4 avril 2023 à 16h24

Entrevue avec Cinqops, père dévoué et artiste engagé

La rédaction du JDHH vous présente cette semaine le rappeur Cinqops. Adam Filion de son vrai nom est un artiste et un père de 37 ans qui réside à Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue.

Il a sorti son premier ep « Koala » vendredi le 24 mars passé. Cette œuvre musicale est le fruit de plusieurs années de dur labeur et de résilience.

Sur cette production de 7 chansons, l’auteur-interprète est allé chercher un éventail d’émotions en créant un son à la fois actuel et rythmé. On lui a posé quelques questions sur sa musique et son parcours.

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Pourquoi Cinqops comme nom de scène et qu’est-ce que ça signifie ?

J’ai toujours accordé une importance au chiffre 5 puisque c’est la journée de ma date de naissance et, à plusieurs reprises dans ma vie, il semble m’avoir porté une certaine chance. J’ai aussi cherché à l’intégrer dans mon nom et c’est là que Cinqops est apparu. À l’époque, j’ai trouvé qu’il y avait un lien intéressant entre ma bulle de création et la définition d’une syncope.

Depuis combien de temps tu rappes et qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer dans ce domaine ?

Je rappe depuis l’âge de 15 ans. Ça a toujours été une passion, par amour pour l’écriture, mais c’est seulement depuis le début de ce projet, il y a environ 4 ans, que j’ai pris la décision d’aller plus loin, de grimper ça à un autre niveau. Ça m’a aussi pris des années avant d’être réellement fier de mes textes. Maintenant, je le suis.

Ton EP de 7 chansons intitulé « Koala » est sorti le 23 mars dernier. Pourquoi avoir choisi ce nom pour l’album ?

Le koala pour moi représente la nature, le calme et la paix. C’est un animal qui a l’air doux et reposé. Dans la chanson du même titre, je tente de dire au gens de s’occuper de leurs émotions afin d’atteindre cette même paix, celle que le koala dégage si bien.

Qu’est-ce qui t’a inspiré à écrire ce projet ?

Premièrement, mes enfants. Je tenais à leur montrer qu’il est possible d’atteindre ses rêves si on y met tout notre coeur et notre énergie. Deuxièmement, je voulais m’adresser aux “boys”. J’ai toujours trouvé qu’il y a un besoin criant d’ouvrir une discussion franche, d’homme à homme, concernant nos émotions et la façon que nous avons de les gérer. J’ai décidé de débuté par leur ouvrir mon propre livre, ma vie et ma vision.

Quelle est ta chanson préférée du projet et pourquoi ?

Sans hésiter la chanson Play. C’est celle que j’ai écrite pour mes deux gars. J’y ait tout mis. Mon coeur, mes tripes, mes inquiétudes et toute la fierté que j’ai pour eux. Elle vient vraiment me chercher chaque fois que je la chante.

Que souhaites-tu que l’on retienne de ce EP une fois qu’on l’a écouté ?

J’aimerais que les gens retiennent leur souffle un moment et se demandent un peu ce qui vient de se passer. Que mes textes les amènent à réfléchir, peu importe le sujet. J’aimerais aussi qu’ils retiennent mon nom, évidemment!

Selon toi, qu’est-ce qui te distingue des autres rappeurs francophones du Québec ?

Probablement tout dans l’ensemble car je n’essais pas de ressembler à qui que ce soit. D’après les commentaires que je reçois, mon rap est hors du commun et rafraichissant. Loin de ce qu’on entend de nos jours. J’écris en me laissant guider, sans me limiter dans une structure quelconque. Je me dis que c’est de l’art après tout.

Avec quel artiste d’ici ou d’ailleurs tu aimerais collaborer dans le futur ?

Il y en a tellement. C’est pas facile comme question! Mais je dirais M. Le Président, Robert Nelson.

A part la musique, dans quel autre domaine tu es passionné et doué ?

Les voitures! J’ai été mécanicien automobile pendant plus de 15 ans.

Des personnes que tu voudrais saluer pour conclure ?

Un énorme merci à SH4WN et Guillaume Laroche pour leur incroyable implication dans ce projet. Aussi à Marina Fontaine pour son dévouement, les magnifiques photos et le vidéoclip très chaleureux de la chanson Cool et douce. Gros merci à Simon Fournier pour le graphisme original et coloré du EP.