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Publié le 11 août 2023 à 15h34

Skylier a surmonté ses problèmes de consommation et veut aider les autres

La consommation de drogue peut être un grand défi, mais il y a des façons de surmonter ça. Chercher du soutien auprès de nos proches ou d’organismes spécialisés. Parler de nos problèmes, trouver des activités saines et s’entourer de personnes positives.

Pour l’artiste québécois Skylier, la dépendance a failli avoir raison de lui dans son adolescence mais son désir de vaincre a été plus fort. Aujourd’hui, il témoigne de sa persévérance avec sa musique et veut se servir de son histoire pour aider son prochain. Le jeune rappeur de 21 ans qui a grandi dans un petit village de 1500 habitants, peut aujourd’hui toucher des milliers de gens par le biais des réseaux sociaux populaires tel que Tik Tok.

À ce jour, il comptabilise plus de 600 000 écoutes sur toutes les plateformes confondues.

Il a dévoilé son album intitulé « Perdu » en juin. C’est dans le cadre de cette sortie que nous avons discuté avec lui.

 

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Voici ses réponses à nos questions.

 


D’où t’est venu ton nom de scène Skylier ?

J’ai choisi ce nom car Sky veut dire ciel et pour moi le ciel ça représente l’infini. Ça représente qu’il n’y a aucune limite et qu’il est possible d’accomplir de grandes choses. C’est inspirant le ciel. Et par la suite, Lier pour moi c’est comme la partie plus sombre de moi, de mon passé. Auparavant,nje mentais toujours à toutes les personnes que je côtoyais pour me protéger et c’est venu de là, je crois. Lier qui vient du mot (Liar) en anglais qui veut dire menteur. Sans vous mentir, mon nom n’a pas une signification ultra précise, car lorsque j’ai décidé cela j’avais pas l’intention de faire de la musique une possible carrière, donc je n’ai pas trop réfléchi. Je trouvais simplement ça cool comme nom (rire)

 


Qu’est-ce qui t’a poussé à faire du rap et depuis combien de temps tu en fait  ?

Certains de mes amis faisaient de la musique et j’ai décidé un jour d’aller voir comment c’était et j’ai trouvé ça cool. J’ai commencé à essayer d’écrire et d’enregistrer chez mon ami qui avait de l’équipement musical. En étant honnête avec vous à 100%, je n’ai jamais commencé la musique par passion. Au début, je grattais ma guitare et j’essayais de produire de la musique plus dans le but d’obtenir un statut social et de la reconnaissance de la part des autres. J’avais besoin de cette attention là qui me faisait sentir important. Je me disais à l’époque que les gens m’apprécieraient plus si je faisais de la musique et que j’étais connu. Par contre, aujourd’hui, cela a changé et je peux vous dire que je suis tombé en amour avec le monde de la musique. Je joue de la guitare, du piano, je fais de la production et je suis passionné car c’est une façon pour moi d’exprimer ce que je vis et d’aider les autres. Je fais de la musique en général depuis bientôt 5 ans mais cela fait seulement 2 ans que je suis investi plus à fond dans la production et la réalisation de musique hip-hop, pop française.

 


À 17 ans, tu es tombé dans la consommation, qu’est-ce qui t’as permis de survivre à ça et de t’en sortir ?

Je dirais que ma famille et la musique ont été des éléments clés pour m’en sortir. Je n’étais pas bien quand je consommais et je voulais oublier tous les problèmes qui se posaient devant mon chemin. Ma famille a réussi à me faire comprendre que j’avais changé, je n’étais plus le même et j’oubliais mes vrais valeurs, depuis que je consommais. Lorsque j’ai décidé que c’était assez et que j’ai arrêté, ça n’a pas été facile, mais c’était comme m’enlever cette sorte de béquille qui m’empêchait d’avancer et de réaliser mes rêves dans la vie. Ça je l’ai réalisé quelques semaines plus tard quand j’ai recommencé à faire de la musique et que j’ai été impressionné par la qualité et le professionnalisme de ce que je pouvais créer sans la consommation. Ça m’a pété aux yeux. Je pouvais créer des projets encore plus sincères et honnêtes avec moi-même et j’étais capable de faire des efforts pour que ça marche, pas juste attendre que le succès tombe du ciel comme je le faisais avant. Oui t’es peut-être plus créatif quand tu consommes et ça peut être un avantage, mais une chose est sûre, tu ne seras jamais autant efficace que si tu ne consommais pas. Et une chose certaine, si tu ne consommes pas tu vas être 100 fois mieux avec toi-même et ta tête.

 


Comment prends-tu soin de ta santé, aujourd’hui ?

Aujourd’hui, je prends soins de ma santé en gardant une routine de vie stable qui me permet de m’épanouir dans ce que j’aime. Tout est une question d’équilibre dans la vie, si tu fais trop d’une certaine chose tu n’es pas stable dans l’autre et vice versa. C’est pour cette raison que je poursuis mes études en même temps que je fais de la musique. Ça me permet d’être stable mentalement et de me sentir bien. Je suis capable d’être stable grâce au dépassement personnel, en accomplissant des choses que jamais j’aurais cru être capable et ça me permet de devenir plus fort pour affronter les épreuves de la vie. La musique est un monde très instable et c’est pour cette raison que je garde un mode de vie diversifié qui me permet d’accomplir ce que je veux.

 


Ton album « Perdu » est disponible partout depuis le 23 juin. Qu’est-ce qui t’a inspiré à réaliser ce projet ?

J’ai réalisé ce projet dans le but de partager aux gens ma vision de la vie qui est en constante évolution. J’ai beaucoup appris durant ma transition de l’adolescence à l’adulte et cela m’a permis de grandir en tant que personne et de comprendre beaucoup de choses sur moi et la vie en générale. J’adore pouvoir partager avec les gens qui écoutent ma musique ma vision des choses et de pouvoir les aider dans leurs problèmes de la vie et leurs difficultés. Cet album est différent par ses chansons et sa date de sortie mais la raison du pourquoi va toujours rester la même pour tous mes albums à mon actif et ceux à venir dans le futur, je veux inspirer les gens et les aider à s’en sortir. Je veux leur donner une lueur d’espoir au fond d’eux, c’est tout.

 


Que souhaites-tu que les gens retiennent de cet album après l’avoir écouté ?

Je veux que les gens croient en leurs rêves et qu’ils réussissent à vivre cette vie parsemée d’embûches qui peut être difficile mais du mieux possible. Il y a tellement de belles choses dans la vie, mais parfois il peut être difficile de les voir et je crois que tout le monde mérite de s’en sortir et de pouvoir être heureux. Tout changement commence par l’espoir et c’est ce que je veux que les gens retiennent.

 



Comment décrirais-tu ton style musical ?

Je suis quelqu’un qui aime généralement suivre les tendances musicales du moment. Je peux autant produire des chansons pop de guitare uniquement que des chansons de rap sur une trame sonore de type Lil Baby et Future. Je dirais que je suis extrêmement versatile et vous pouvez le remarquer sur mes projets réalisés à ce jour. Je dirais que mon style le plus authentique et particulier est probablement le pop-rock-rap avec des prods du style à The kid laroi, Machine Gun Kelly, Blackbear, Juice Wrld, etc.

 


Avec quel artiste d’ici ou ailleurs tu aimerais collaborer un jour ?

C’est certain que j’aimerais collaborer avec des artistes québécois établis sur la scène québécoise tels que Fouki, Jay Scott, Aswell, Fredz, Greenwoodz et j’en passe….mais je veux également collaborer avec le plus d’artistes émergents encore non découvert de la scène québécoise. Je veux donner la chance aux autres artistes peu connus de se faire découvrir et ainsi les aider à percer en travaillant avec moi. Je veux que tous ces artistes aient la chance de collaborer avec moi et d’ainsi leur donner des opportunités. Je veux donner aux petits artistes car il est plus rare et difficile de collaborer avec les géants du rap québécois, selon moi.

 


Dis-nous ce que tu aimes le plus et le moins de l’industrie hip-hop au Québec ?

Je dirais que ce que j’aime le moins de la scène québécoise est le manque de travaille d’équipe entre les différents artistes. Encore là, c’est de mon point de vue personnel et c’est mon opinion mais je crois qu’il pourrait y avoir plus d’entraide de ce monde là. Le marché québécois rap est petit et il est dur de faire sa place car il y vraiment beaucoup d’artistes talentueux. Je crois, par contre, qu’il y a de la place pour tous ceux qui sont passionnés par la musique. L’entraide devrait être la chose la plus importante,’selon moi, entre les artistes même si tu aimes moins le travaille de certain. Il faut être capable de reconnaitre le talent et les efforts de certains même s’il ils n’ont pas 1 million de streams.

 


À quoi doit-on s’attendre de toi pour le reste de l’année 2023 ?

Je compte être plus actif sur les réseaux sociaux pour permettre aux gens qui m’écoutent de s’épanouir avec ma musique. Je veux collaborer avec plus d’artistes et être constant dans la publication de nouveaux projets. Je vais probablement sortir différents clips vidéos et tenter de me créer des opportunités en travaillant avec plus de gens dans le domaine. Je veux tout simplement continuer à être heureux dans ma passion et répandre des belles leçons de vie et de l’espoir.

 

 

 

Cliquez sur l’image ci-dessous pour écouter l’album « Perdu » dès maintenant.

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Tags : Skylier