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Publié le 9 avril 2020 à 17h40

Bozko: il a sorti 7 albums, plusieurs mixtapes et fait plus de 100 spectacles

Chaque artiste a une histoire à raconter. Chacun à son vécu, ses victoires, ses défaites et avec un peu de chance et de l’acharnement; chacun connaîtra, tôt ou tard, son moment de gloire. Aujourd’hui, on vous parle d’un rappeur qui a récemment repris du service. Père de famille et grand amateur de boxe, un sport qu’il a pratiqué plusieurs années avec discipline, ce rappeur est un soldat qui est toujours prêt à aller au front, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du ring.  

 

La rédaction du JDHH vous présente Bozko

 

 

 

Premièrement, d’où t’est venu ton nom d’artiste Bozko ?

Ça fait très longtemps, c’est un artiste de la région, Pirate Delsol, qui avait trouvé ce nom. Je trouvais simplement que ça sonnait bien. Par-contre, j’utilise Frank Bozko comme nom d’artiste maintenant. Un bosco c’est un maître d’équipage, celui qui pilote le bateau. J’ai ajouté Frank avant car au final Frank et Bozko c’est le même! Je n’ai jamais vraiment eu de personnage.

 

 

 

T’as quel âge et depuis combien de temps que tu rap ?

Je vais avoir 30 ans le 11 avril. J’ai commencé le rap vers 17 ans avec mon chum Mathieu Villeneuve. Depuis, j’ai sorti 7 albums et mixtapes, plus de 200 chansons et fait plus de 100 shows.

 

 

Tu as longtemps fait partie du groupe disstrick 11. Pourquoi avoir choisi de faire carrière solo ?

Honnêtement, j’ai l’impression qu’on avait tout dit ce qu’on avait à dire en tant que groupe et j’avais envie de mettre au défi ma créativité, essayer des trucs différents. Après, la distance a naturellement faite les choses, c’est devenu compliqué de faire des morceaux ensemble. Cela dit, il n’y a aucune tension entre Moss et moi, on a accompli de grandes choses ensemble.

 

 

Selon toi, qu’est-ce qui te différencie des autres rappeurs au Québec ?

Je n’ai pas le choix de mentionner ma voix grave et rauque. Lorsque je rap on devine immédiatement que c’est moi. Aussi, je crois que j’ai bien défini mon univers. Je suis boxeur et ça s’entend dans mes textes, je valorise beaucoup la persévérance et le dépassement de soi. Finalement, je sais chanter autant que rapper, ce qui me permet de faire des verses profonds et techniques autant que des hooks accrocheurs et mélodiques.

 

 

Avec quel artiste tu aimerais collaborer un jour ?

J’ai déjà travaillé avec LeMind, Rymz et Farf et je le referais sans hésitation avec chacun d’entre eux. Ce sont tous des artistes pour qui j’ai un immense respect. Évidemment, j’aimerais beaucoup retravailler avec Souldia. Le clip de 4.1.8.1.9 est actuellement à plus de 2,7 millions de views mais ça commence à dater et je crois qu’on pourrait faire encore mieux aujourd’hui.

Aussi, j’ai toujours aimé l’univers de Larry Kid, j’ai l’impression que nos 2 mondes sont cohérents et qu’on pourrait faire un classique ensemble. Plus près de moi, il y a un artiste de l’Outaouais avec qui je n’ai jamais collaboré et c’est D-Track. Son talent pour l’écriture est impressionnant et j’adorerais travailler avec lui sur une track en duo. Je tiens aussi à mentionner les gars de 514, j’aime beaucoup leur vibe, les gars sont vrais. Finalement, mon objectif à plus long terme serait de collaborer avec des artistes internationaux, je consomme beaucoup de musique européenne et africaine plus principalement Française et Algérienne.

 

 

Dis-nous ce que tu aimes le plus et ce que tu aimes le moins de l’industrie hip hop au Québec ?

Selon moi, le rap Queb n’a jamais été autant en santé qu’en ce moment. Ça laisse présager un bel avenir. Il n’y a jamais eu autant de diversité, les médias ont commencé à nous accorder de l’attention, les radios ont commencé à jouer du rap québécois. il n’y a pas de guerre et tout le monde collabore. J’ai la conviction que nous sommes dans un golden age et que la scène va dans la bonne direction. Pour ce que j’aime moins, je n’ai pas grand-chose à dire, je crois sincèrement qu’il n’y a que des choses positives dans le rap queb en ce moment.

 

 

Quel est le meilleur album de rap que tu as écouté dans ta vie ?

C’est une question piège. J’aime tellement d’artistes différents et tous pour des raisons différentes. En France, l’album Ouest Side de Booba m’a particulièrement marqué. Aux États-Unis: Get Rich or Die Tryin de 50 Cent est pour moi le plus gros classique. Et finalement, j’ai plongé dans le rap queb grâce à l’album l’accent grave d’Yvon Krevé.

 

 

De quoi tu t’inspires pour écrire tes chansons ?

Ce ne sera pas la réponse la plus originale mais je m’inspire de ma vie, de celle des gens qui m’entourent, de l’actualité. J’essaie de garder un certain équilibre entre mon côté plus street/engagé et mon côté plus positif/motivation. Bien sûr, tout cela saupoudré de fines herbes cannabinoïdes.

 

 

Quelle est ta plus grande qualité et ton plus gros défaut ?

Je dirais que le rap autant que la boxe m’ont appris à être combatif et déterminé, ainsi que l’importance d’avoir une bonne confiance en soi. Pour ce qui est de mes défauts, je dirais que mon manque de constance et mon inactivité m’ont beaucoup nui par le passé. Avec Disstrick11, nous avons souvent manqué d’opportunisme, soit par insouciance ou par ignorance, mais l’important, c’est que j’ai appris de tout ça. Je compte maintenant entrer dans toutes les portes qui s’ouvriront et si elles ne s’ouvrent pas alors je vais devoir les défoncer.

 

 

À quoi on peut s’attendre de toi pour le reste de l’année 2020 ?

Comme je l’ai mentionné à la question précédente, j’ai trop longtemps été inactif alors j’ai donc décidé de recommencer à la base mais en faisant le parcours en accéléré. Il y a 1 mois, j’ai commencé à sortir une track par semaine sur ma chaîne Youtube. Je compte continuer sur le même rythme de façon hebdomadaire. C’est sûr qu’avec le confinement je suis un peu limité, mais aussitôt que tout ça sera derrière nous, je vais commencer à faire paraître plus de vidéoclips et du contenu original, j’ai une tonne d’idées. 2020 va servir à me refaire une place solide dans le milieu du rap au Québec et, idéalement, à me faire remarquer par les maisons de disque, histoire de me donner les moyens de mes ambitions. Si tout va bien, j’aimerais commencer l’enregistrement de mon prochain album solo vers la fin de l’année.

 

 

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Écoutez sa récente chanson « Démone »

 

 

 

 

 

 

 

 

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