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Publié le 2 juillet 2024 à 19h05

Dee End, la révélation de la dernière soirée des Francos

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Après un accueil éclatant en France, Dee End met le feu à la nouvelle scène du Québec

 

Alors que ses pièces aux sonorités poétiques ont conquis le public européen, Dee End gagne plus que jamais le cœur de la jeunesse au Québec. L’artiste figure parmi les voix d’avenir de la scène de Montréal.

 

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Une signature bien montréalaise pour un public sans frontières.

 La prestation de Dee End a fait sensation lors du spectacle Ambiance R&B le 22 juin. Alors que les fans étaient au rendez-vous à l’angle des rues Jeanne-Mance et Maisonneuve, plusieurs ont découvert une étoile montante de la chanson au Québec.

 

Si l’artiste brille par son talent et son charisme en spectacle, la musique de Dee End porte le vent d’échos qui font la richesse de l’île de Montréal.

 Autant de vagues qu’il sait communiquer et avec un style urbain.

 Autant de sonorités antillaises et latines qu’on peut entendre résonner dans toute la métropole, de l’avenue du Parc au boulevard Saint-Michel.

 Celui qui chante en 4 langues – français, créole haïtien, espagnol et anglais – multiplie depuis quelques mois les prestations, de l’Olympia aux Francos.

 

Succès international

 « Il y un accueil chaleureux, une connexion spontanée, lance l’artiste Dee End à propos de son parcours en Europe. On est en train de mettre Montréal sur la map de différentes scènes en Amérique et en Europe. »

 

Avec ses collaborations internationales, Dee End a choisi de se libérer des ornières pour entreprendre sa carrière à sa manière.

 Une démarche pour laquelle il a choisi de faire appel à un manager qui se distingue sur la scène montréalaise, Kevin Calixte et sa boîte Keke Agency.

 

 « À Paris, le fait d’être étranger crée un effet de surprise et génère l’intérêt du public, dit-il. On se demande qui peut bien être cet artiste qui arrive du Québec. »

 

Les pièces de l’auteur-compositeur-interprète québécois ont obtenu lors de la pandémie une diffusion virale sur toutes les plateformes suite à la parution de l’album Amour et trahison et au clip de la pièce 48 heures.

 

Un succès ensuite repris avec une pionnière du zouk en France, Priscillia.

 

Collaboration avec l’artiste de renom Thayna, le clip de la chanson Envoûté a ensuite a ensuite fait le buzz avec 1 million de visionnements.

 

Ses tournées lui ont permis de collaborer avec différents artistes et il a fait salle comble l’année dernière à L’Empire Club, la plus importante discothèque – avec au-delà de 2000 places – de Paris.


Il s’est produit dans différentes villes, notamment Bordeaux et Marseille.

 

« On a plus de 80% de notre fan base qui est à l’extérieur du Québec, note Kevin Calixte. Ce qui fait le propre d’un grand artiste, c’est d’être versatile. »

 

Aux États-Unis, il a fait des spectacles à New York, Atlanta et Miami.

 

 « On doit être connectés avec les tendances et ce que les gens kiffent pour obtenir du succès en France, commente Kevin Calixte. Cela exige de faire des études de marchés pour ensuite s’intégrer sur place. »

 

À son avis, il s’agit d’un trait commun des artistes de la scène montréalaise qui font leur place en Europe.

 

Bien sûr, on peut penser en ce sens à la démarche de Rowjay.

 

 « Auparavant, il y avait souvent une barrière avec l’accent québécois, note le manager. C’est quelque chose qui change avec l’accent d’aujourd’hui à Montréal. »

 

À l’origine d’initiatives médiatiques incontournables, Kevin Calixte figure parmi les principaux artisans de la scène montréalaise. On le connaît par des podcasts comme Rapolitik ou le Keke Show et il fait partie des pionniers de NATYF TV.

 

« Sur la scène montréalaise, Dee End est le seul artiste qui a cette audace. ».

 

Sources d’inspiration

En entrevue avec le Journal du Hip Hop, l’artiste explique que ses premiers pas dans l’industrie musicale l’ont conduit à faire des choix déterminants.

 

« Il y un moment où j’ai choisi de passer d’une musique afro-caribéenne plus traditionnelle à une musique plus diversifiée, raconte Dee End. C’est là où le décollage de ma carrière a vraiment eu lieu. »


Il note que cela vient de sa décision de se dédier à temps plein à la musique.

 

« J’ai fait des changements à tous égards dans ma vie, se rappelle-t-il. Mon style musical, mon mode de vie et mon look. »

 

Changements par lesquels il donne vie à différents héritages culturels.

 

« À la maison, on parle le créole haïtien, dit-il. Outre le français, j’ai appris l’anglais à l’école et dans la rue. »

 

L’artiste originaire de Rosemont raconte qu’il en va de même de l’espagnol.

 

 « Quand je sortais de l’école, j’allais jouer au basketball avec des amis qui sont originaires de familles latino-américaines au parc de la Petite-Italie, se souvient-il. J’ai ensuite eu l’occasion de perfectionner mon espagnol dans différents réseaux sociaux et artistiques. »

 

Dee End voit comme une vive inspiration son passage actuel au Québec.

 

Par ailleurs, il évoque aussi la perspective de tournées dans les pays du sud.

 

« J’espère qu’il soit possible dans les prochaines années d’aller à Haïti et ailleurs dans les Antilles, dit-il. Il y a plusieurs endroits où on aimerait aller en tournée et c’est notamment le cas du Mexique. »