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Publié le 30 septembre 2020 à 12h07

JSC: « La seule recette c’est l’authenticité, peu importe ce que tu abordes dans les chansons »

Aujourd’hui, notre découverte de la semaine est dédié au rappeur JSC, de son vrai nom Jean-Sébastien Campeau. Originaire de l’Outaouais, le rappeur de 29 ans a récemment sorti son premier album solo intitulé « Se perdre pour se retrouver ». 

« Vous comprendrez que c’est la nécessité de faire des erreurs et d’apprendre de ces erreurs pour faire de meilleur choix » a-t-il écrit sous la publication facebook de la pochette de son album le 10 août dernier. 

 

 

 

 

 

Voici ses réponses à nos questions.

 

 

Premièrement tu as quel âge et depuis combien de temps que tu fais du rap ?

J’ai présentement 29 ans. J’ai commencé à faire du rap vers l’âge de 17 ans. Je devais présenter un projet original au cégep alors j’ai décidé de faire une chanson qui parlait de pauvreté dans le monde. Après ça, moi et mon ami on s’amusait à enregistrer des sons avec un micro rockband pour le plaisir ! C’est qu’en 2013 que j’ai commencé à faire de la musique plus sérieusement et à concrétiser mes projets. Alors approximativement 7 ans.

 

 

 


En 2017 tu as sorti un EP intitulé « Nouvelle Ère », 3 ans plus tard tu nous présente ton album solo. Pourquoi tout ce temps d’abscence entre les deux projets ?

Tout simplement parce que je n’étais pas pressé. Je voulais prendre mon temps avant de sortir mon premier album car c’était important pour moi de livrer un projet à la hauteur de mes attentes. Étant originaire de Gatineau, j’ai déménagé pendant 3 ans à Québec. C’est en m’éloignant de mes proches que j’ai réalisé que ça affectait ma créativité. J’ai eu un espèce de breakdown créatif qui s’est estompé dès mon retour en région.

 

 

 


En 2013, tu as malheureusement perdu ton père. C’est toujours très douloureux de perdre un proche. Est-ce que la musique t’a aidé ou t’aide à t’en remettre ?

Les deux. Ma musique a été ma façon de m’exprimer durant cette dure épreuve. J’ai tout de suite su que j’allais me mettre à écrire mon vécu à partir de ce moment là. La communication par la musique et l’écriture s’est révélée comme étant nécessaire à ma vie. C’est par la suite que tu vois les répercussions positives que ça a eu sur mon deuil et qui fait qu’aujourd’hui elle m’aide toujours. Je ne veux pas m’en dissocier car la musique a fait ses preuves pour moi. Elle m’aide encore aujourd’hui dans plusieurs aspects de ma vie à maintenir un équilibre.

 

 

 


Selon toi, qu’est-ce te différencie des autres rappeurs québécois ?

Je crois que c’est ma capacité à m’introspecter. J’essaie toujours de démontrer une évolution musicale et personnelle à chaque projet à travers des messages d’amour, de persévérance, de résilience et de positivisme. Ce n’est pas quelque chose de facile, puisque je dois y voir un avant et un après chaque situation qui se passe dans ma vie en lien avec les thèmes que je veux exploiter pour chaque chanson. C’est pour ça que ça me prend du temps à faire mes chansons. Je dois prendre le temps de m’analyser et de me découvrir.

 

 

Quelle est ta chanson coup de coeur de ton album ?


J’aime bien « Pars pas ». Il y a un mélange de différents flows, de la mélodie, du storytelling, des barz,etc. Pour moi c’est une de mes chansons les plus complètes et la plus agréable à écouter.

 

 

Avec quel artiste tu aimerais collaborer dans le futur ?


Dure question, il y en a tellement ! Je serais down de faire un track avec Loud, j’adore son style et sa versatilité. Même une collabo avec Manu Militari. Je relate beaucoup à la conscience et la profondeur de ses paroles. Et si on parle de producer, ce serait clairement Ruffsound, le OG ! 

 

 

Dis-nous ce que tu aimes le plus et ce que tu aimes le moins de l’industrie hip hop au Québec ?

Ce que j’aime le plus est la solidarité des artistes. Tout le monde sait que le rap queb était presque inexistant il y a quelques années. On voit beaucoup de love et de respect entre les artistes car on sait qu’on doit se supporter. On voit plein de rappeurs collaborer sans compter les podcasts qui donnent une excellent visibilité. S’unir est important pour faire vivre ce style musical qu’on adore. SI on commence à se diss et se diviser, c’est la pire chose pour l’avenir de notre rap queb.

Ce que j’aime le moins, c’est les artistes qui proclament des choses qui sont/font pas. C’est sans manquer de respect, mais je crois que si tu parles de ce que tu n’as pas vécues, faites, etc., tu perds la crédibilité. La seule recette c’est l’authenticité, peu importe ce que tu abordes dans les chansons. Tu dois t’assurer de pouvoir affirmer tes paroles. 

 

 

À quoi on peut s’attendre de toi pour 2021 ?

 

Du nouveau, bien sûr !

 

 

 

 

 

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Cliquez sur l’image ci-dessous pour écouter l’album dans son intégralité 

 

 

 

 

 

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